“Rue de l’Espérance”, regard après regard, nous conduit dans une zone franche. Plus de quatre-vingt images la constituent, elles dessinent comme les pavés d’un trottoir, un parcours dans lequel le caractère visionnaire et la maturité expressive de Riccarda Montenero, se confrontent et se diffusent ensemble. La série est dense de références iconographiques et linguistiques qui – pour se limiter à deux exemples seulement – vont de la photographie plastique au surréalisme. Même le titre des œuvres incite la capacité d’imagination du spectateur , une espèce d’invitation au jeu du “cadavre exquis”. Dans les œuvres passent des dessins, des corps sont disposés, des chromatismes apparaissent. Chaque élément, agencé avec science dans l’espace de représentation, apparait résolu mais imprononçable: c’est un secret, de l’artiste et le notre, qui restera tel.

Laura Manione, avril 2018